[Extraits de mon livre, Pour Boulogne-Billancourt, publié le 20 novembre 2019 aux Editions Le Roi Lire]
Extrait 1 : "Plutôt que d’acheter une équipe professionnelle qui n’a jamais rien partagé avec Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet aurait pu soutenir la professionnalisation d’une équipe de l’ACBB."
La mairie ne doit pas être synonyme de verticalité et de contrainte pour les associations, mais de partenariat et de simplification. Nous devons permettre aux bénévoles de libérer du temps consacré à la paperasse pour accomplir les actions qui relèvent du cœur de leur engagement. Nous devons aussi rendre plus visible leur rôle dans la vie locale.
Si l’ACBB n’est évidemment pas la seule association sportive de Boulogne-Billancourt, elle est, depuis 1943, le porte-drapeau du sport dans notre ville. Premier club omnisports de France avec ses 33 sections et près de 12 000 adhérents, l’ACBB est devenue une vraie marque qui fait la fierté de Boulogne-Billancourt.
Mais, alors que les défis que le club et la mairie doivent relever sont encore nombreux (rénovation des équipements sportifs, gestion des créneaux, recherche de sponsors et de partenaires privés...) la municipalité sortante a décidé en catimini de s’offrir l’équipe professionnelle de basket de Levallois-Perret. Cette opération entre en totale contradiction avec la promesse électorale tenue jusqu’alors par le maire sortant, d’un soutien exclusif au sport amateur. Plutôt que d’acheter une équipe professionnelle qui n’a jamais rien partagé avec Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet aurait pu soutenir la professionnalisation d’une équipe de l’ACBB.
Extrait 2 : Ce stade de 5 000 places devrait accueillir l’équipe professionnelle de basket de Levallois, les Metropolitans 92, et coûtera plus de 60 millions d’euros au contribuable Boulonnais.
Le 26 septembre 2019, la construction d’un Palais des Sports dans le quartier du Trapèze a été officiellement annoncée par la majorité municipale sortante. Ce stade de 5 000 places devrait accueillir l’équipe professionnelle de basket de Levallois, les Metropolitans 92, et coûtera plus de 60 millions d’euros au contribuable Boulonnais. À l’occasion de ce rachat irrationnel, compulsif et dicté par une passion personnelle, Pierre-Christophe Baguet a abandonné son écharpe de maire pour remettre celle de fan de basket-ball.
Mais, c’est une certitude, Boulogne-Billancourt a besoin d’un nouveau complexe omnisports. Les infrastructures existantes ne sont pas suffisantes pour répondre à la demande croissante des habitants et des clubs. L’absence d’espaces privatifs ou de prestations VIP pour les entreprises limite la recherche de fonds supplémentaires pour le sport Boulonnais. Un nouveau complexe libérerait des créneaux sur les autres équipements et permettrait de créer un grand club-house et des loges pour les partenaires financiers.
Pour autant, je souhaite, comme cela était prévu dans le projet validé par les Boulonnaises et les Boulonnais en 2012 et en 2014 à l’occasion des élections municipales, que nous construisions ce stade sur l’Île Seguin.
Cette dernière est un lieu bien plus approprié pour l’accueil d’événements ponctuels et la gestion des flux de personnes. En effet, se pose également le problème du stationnement en centre-ville des spectateurs levalloisiens qui utiliseront leurs voitures pour assister à un match.
Avec le Grand Paris Express, les spectateurs de l’Ouest Parisien pourront directement accéder au pont de Sèvres et ainsi utiliser les transports en commun pour se rendre au palais omnisports à l’Île Seguin.
Extrait n°3 : Comment a-t-il pu dénoncer la rénovation du site de Roland-Garros, comme relevant du « sport-business », alors qu’il est le premier à s’inscrire dans une logique purement mercantile en imposant aux Boulonnais le rachat de l’équipe professionnelle de basket de Levallois ?
Je souhaite tourner la page d’une décennie d’opposition stérile et de combats judiciaires inefficaces. Quelle a été la finalité des recours déposés contre la rénovation du Stade Jean-Bouin, si ce n’est ralentir à grands frais un projet inéluctable et empêcher toute négociation permettant à l’ACBB rugby de conserver le Stade du Saut du Loup ? Car le nouveau Jean-Bouin est bel et bien sorti de terre, mais les enfants de l’école de rugby boulonnaise ont perdu leur stade et les effectifs du premier club amateur de France ont été divisés par deux. Aujourd’hui, l’ACBB rugby va mieux grâce à une équipe dirigeante motivée et aux nouveaux équipements du Stade Le Gallo. Par ailleurs, l’opposition du maire sortant a également été dogmatique. Comment a-t-il pu dénoncer la rénovation du site de Roland-Garros, comme relevant du « sport-business », alors qu’il est le premier à s’inscrire dans une logique purement mercantile en imposant aux Boulonnais le rachat de l’équipe professionnelle de basket de Levallois ? Je m’engage à être le maire d’un dialogue retrouvé avec Paris, dans une vraie logique de partenariat pour nous concentrer sur nos enjeux communs.
Un dialogue exigeant, parfois direct, mais toujours constructif. Car il en va de l’intérêt de nos deux villes, et en premier lieu de l’intérêt des Boulonnaises et des Boulonnais.